Les conséquences de l'«effet Trump» sur l'immobilier français

Durant sa campagne, Donald Trump a martelé qu’il voulait soutenir l’économie américaine par une relance de l’investissement public (grands travaux) et une baisse des impôts. Cette politique a plusieurs conséquences. Au delà  de la progression  de l'endettement américain, elle devrait aussi entrainer un retour à l’inflation… laquelle se traduirait par une hausse des taux de crédits.

Dans une économie mondialisée où  les marchés financiers sont étroitement liés, l’effet « Trump » se fait déjà sentir. En 10 jours, le taux américain à 10 ans (T-Bond) est passé de 1,72 % à 2,32 %. Une progression qui n'a pas tardé à se propager sur les marchés européens. Par exemple, l’ OAT 10 ans, la référence des emprunts immobiliers en France a vu son taux bondir de 0,10 % à 0,83 %, en moins de 4 jours.

Si la remontée des taux obligataires se confirme au cours des prochaines semaines, « Nous devrions être témoins d'une remontée progressive des taux au cours des deux prochains mois » explique Loïc Ruault, Fondateur et Directeur Général d'Avisofi. Ce qu’ont d’ailleurs déjà fait certaines banques à l’instar par exemple de la Caisse d'Epargne et le CIC, dans le Nord qui «  ont augmenté leurs taux de 0,20 % ».

Pour savoir si l' «effet Trump» va durer, il faut attendre les conclusions de la réunion de la Fed le 14 décembre.  Bien sûr, il ne faut pas écarter les prochaines élections présidentielles françaises. Elles pourraient également avoir une influence sur l’évolution des taux. Les investisseurs dans l'immobilier attendant d’éventuelles nouvelles mesures fiscales.