Les investisseurs patrimoniaux ne se sont jamais déclarés aussi peu sensibles à la conjoncture. Ils sont 70% (vs 60% en 2014) à déclarer ne pas avoir modifié leurs comportements d'épargne. Et la crise grecque laisse 71% des sondés « de marbre ». Néanmoins, la crise financière et son prolongement actuel les conduit (65%) à s'impliquer davantage dans la gestion de leurs avoirs et à s'informer (63%) régulièrement sur l'actualité financière.
L’ouverture au risque reste toujours aussi faible depuis 2009. 40% des personnes interrogées n'acceptent qu'un risque faible voir aucun risque en capital (20%).
La clientèle patrimoniale affiche cependant une volonté de réaffecter leur patrimoine, consciente que les produits sans risque sont devenus sans intérêt. A part égale, L'immobilier locatif d'investissement séduit 57% des sondés et les SCPI 40%. En tête de peloton figure les produits à capital garanti (62%) et l'assurance vie (58%). Enfin, depuis 2009, la disponibilité des fonds (61%) est le principal critère de choix devant le niveau de rendement (55%). les critères de simplicité (8%), fiscalité (7%), environnementaux (5%) ou de frais (2%) qui figurent en bas du classement.
L’immobilier dans l’ancien (56%), les résidences pour seniors et retraités (53%) ainsi que les résidences pour étudiants (53%) sont perçus par les Français patrimoniaux comme les meilleurs placements en immobilier locatif. L'immobilier dénote une vision « affective ». Il répond à plusieurs objectifs : préparer sa retraite, se constituer un patrimoine, alléger son imposition, diversifier. Comme en 2014 le dispositif Pinel séduit 4 français sur 10. Le placement en parts de SCPI grignote 1 point en passant sur un an de 38% à 39%.
L’anticipation de la retraite reste la première finalité de l’investissement (49%) devant la constitution d’une épargne de précaution (33%) et la volonté d’assurer l’avenir de ses enfants (31%).
75% des investisseurs patrimoniaux encore en activité ont déjà pris des dispositions concernant leur retraite. L’assurance vie (85%) est toujours la solution plébiscitée par ceux qui la préparent. 60% préfèrent la souscription de produits financiers et 66 % un achat immobilier.