Foncière Rémusat poursuit calmement l’adaptation de son patrimoine

En exergue du rapport annuel 2016, Jean Christophe Antoine, directeur général de Voisin donne le ton : Foncière Rémusat avec un taux de taux de distribution de 5,38% « se place au 10ème rang ». Un bilan qui sans fanfaronnade est qualifié de « globalement satisfaisant ». Comment cette discrète et petite SCPI (46,8m€ de capitalisation fin 2016) est elle arrivée à se hisser parmi les grandes en terme de performance ? Sans doute, « le pragmatisme d’une gestion qui ne doit pas perdre de vue la prudence et la vigilance pour préserver sa résistance ». S’ajoute le souci d’adapter le patrimoine aux évolutions techniques et environnementales sans oublier aussi, la diversification locative. Somme toute, rien de bien neuf… sauf que tous ces souhaits chez Foncière Remusat produisent des effets plutôt positifs.

Parmi les chiffres clés 2016, on retiendra une stabilité des valeurs du patrimoine et une progression du résultat (57,83€, +7,83%) provoquée par une légère hausse des loyers et bonne « une maîtrise des charges ». Pourtant le renouvellement de baux à des conditions locatives moindres a eu raison de son dividende. Il recule à 54,48€ (vs 60,72€). Un regret qui s’efface en partie devant une gestion prudente laquelle a privilégié un renfort du report à nouveau à un niveau « conséquent » de 112 jours (14,97€ vs 13,47€). Sur l’augmentation de capital « mesurée » lancée en octobre (11,7m€) elle a d’ores et déjà été suivie à hauteur de 7m€ (données à fin mars 2017). Sans attendre et aidé par un recours au crédit, 5 commerces (3,4m€) sont venus compléter le portefeuille en 2016 pour un rendement moyen de 7,07%. Et ce n’est pas fini.

Depuis le début de l’année, les emplettes ont continué avec l’arrivée de 4 nouveaux commerces (3,4m€). Bref, doucement mais surement le patrimoine se développe, se diversifie. De 34 actifs en 2015, il en dénombrait 39 en 2016 et 43 au terme du 1er trimestre 2017.

L’exercice 2017 ne bouscule pas les habitudes de prudence de la société de gestion. Il est notamment, prévu l’arbitrage d’actifs générant une « performance inférieure au rendement moyen recherché »et le remboursement des emprunts court terme arrivant à expiration en 2017. Enfin, bien sur, « la sélectivité des investissements » reste toujours d’actualité.