Selon les Notaires, les prix de l’immobilier en France ont encore bondi au deuxième trimestre: de 3,2% par rapport à la même période un an plus tôt. Et encore, les statistiques estompent des progressions encore plus spectaculaires dans certains endroits. Notamment à Paris, où le prix des appartements s’est renchéri de 6,6% au cours de ces douze mois glissants ! Le deuxième fait marquant est le volume des transactions, qui a lui aussi battu un nouveau record historique : 921 000 transactions enregistrées, à comparer avec les 819 000 recensées à la même période douze mois plus tôt. La progression est de pratiquement 9%.
Pourtant, cette impression d’optimisme est tempérée par l’enquête d’Ifop, réalisée en exclusivité pour le courtier en prêts et assurances Cafpi, et qui est publiée ce jeudi 9 novembre. A la question de savoir s’il est facile d’acheter un logement, les 1001 personnes interrogées ne sont que 34% à répondre par l’affirmative, contre 40% six mois plus tôt. Dès lors, leurs déclarations d’intention d’achat sont en chute : 28% (contre 32%) pour une habitation principale. S’agissant d’un investissement locatif, elles restent stables (14% contre 13%) ; pour les résidences secondaires, elles sont inchangées, à 6%.
Les obstacles habituels sont bien identifiés : frais de notaires et autres dépenses liées à l’acquisition, lente réactivité des banques. Mais une nouvelle difficulté vient s’ajouter : les gens ne sont plus que 39% (contre 45% précédemment) à penser avoir les moyens de passer à l’achat. Ils ressentent confusément un changement de conjoncture, avec des taux en hausse et des prix plus difficiles à négocier.
Dans ce contexte, les premières mesures de la nouvelle équipe au pouvoir sont mal accueillies : 47% jugent qu’elles auront un impact négatif sur l’immobilier. Autre chiffre anecdotique en apparence, mais éloquent sur le fond : 84% ignorent l’identité du ministre du Logement.