La stratégie de Gecina vise clairement à accentuer le recentrage du patrimoine sur « les zones de rareté et de centralité au cœur des zones urbaines de la région parisienne. » Cette foncière possède d’ailleurs d’ores et déjà un très beau patrimoine de bureaux dans le quartier central des affaires parisien pour près de 5 milliards d’euros en valeur d’expertise… Il est donc logique que des actifs hérités du périmètre de la foncière Eurosic, et ne correspondant pas à cette orientation stratégique, soient arbitrés en priorité, permettant au passage une diminution opportune du ratio LTV (loan to value) de la foncière à moins de 40%. Ce ratio est en effet très surveillé pour les foncières cotées car il est un indicateur important de risque en cas de retournement du marché immobilier.
Gecina annonce ainsi s’être engagé sur des promesses de ventes de deux portefeuilles d’immeubles de bureaux situés en régions pour 775 M€, issus du périmètre Eurosic. Les cessions devraient être effectives avant la fin de l’année. Gecina profite d’un contexte particulièrement porteur pour l’immobilier de bureau, y compris en régions, et réussit dans cette opération de cession en bloc de portefeuilles à obtenir un prix proche des expertises de juin 2017 préalables au rachat d’Eurosic. Si l’on inclut les cessions d’actifs non stratégiques effectuées depuis le rachat d’Eurosic, le volume de ventes atteint près de 1,6 Md€, soit plus de 8% du portefeuille en valeur d’expertise.
Au 31/12/2017, dans son dernier rapport financier annuel, Gecina indique une quote-part de bureaux en régions et à l’étranger de 1,25 Md€ en valeur bloc, sur un total de 15,75 Md€ d’actifs de bureaux. On voit donc que cette cession de 775 M€ représente un pourcentage très significatif du patrimoine de bureaux hors Ile-de-France détenu par la foncière