Après une année 2017 record, le volume de ventes est en léger retrait au 1er trimestre 2018 par rapport au 1er trimestre 2017 (-3% à 41.400 unités). Le recul est plus net sur Paris intra-muros où la baisse du volume des transactions atteint -10%, sans doute lié au manque d’offres et au niveau élevé atteint par les prix. La petite couronne a en revanche tiré son épingle du jeu avec des hausses de volume de +1% pour les appartements anciens et +6% pour les maisons.
Cela fait maintenant 3 ans, depuis le printemps 2015, que le marché est redevenu porteur en Ile-de-France avec des hausses de volumes quasiment continues d’un trimestre à l’autre.
En termes de prix, Paris atteint un palier à plus de 9 000 €/m2, niveau quasiment inchangé au 1er trimestre 2018 par rapport au 4ème trimestre 2017, mais en hausse de 7,3% sur un an glissant. Les avant-contrats laissent présager un prix de 9.360 EUR/m2 en juillet 2018, en hausse de 6,2% sur un an.
La petite couronne affiche également une belle dynamique de prix (entre 3% et 5% de hausse sur 12 mois pour les appartements anciens).
En Grande Couronne, les prix restent nettement plus sages (2 970 € le m² au 1er trimestre 2018, en hausse de 1,1% en an).
La Chambre des Notaires de Paris estime que « l’activité devrait continuer à bien se tenir dans les prochains mois, les perspectives restant très liées au niveau des taux des crédits à l’habitat. »
Mais de façon plus structurelle, de puissants leviers restent à l’œuvre pour expliquer cette dynamique sur le marché du logement francilien : il s’agit bien sûr des évolutions sociodémographiques (nombre de ménages, composition des ménages, vieillissement de la population) mais aussi des difficultés à trouver un logement et du faible taux de propriétaires (part des ménages propriétaires de leur résidence principale en 2015 : 47,3% en Ile-de-France contre 57,6% sur la France entière, source INSEE).