Le processus de baisse des taux des emprunts immobiliers semble avoir atteint son terme à l’heure où la Banque Centrale Européenne commence à normaliser sa politique monétaire : d’après l'Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen toutes durées confondues ressort à 1,43% en juillet 2018 contre 1,49% en janvier. Mais comme la hausse des prix continue dans la plupart des grandes villes françaises, les acheteurs commencent à avoir du mal à suivre. C’est ce qu’illustre en particulier la baisse de 15% du nombre de transactions sur les trois derniers mois (promesses de vente signées en juin, juillet, août) par rapport à la même période l’année dernière.
Sans surprises, les prix commencent aussi à s’assagir dans la plupart des grandes villes. Plus de hausses à deux chiffres comme on pouvait en trouver il y a encore quelques mois. Les villes connaissant les hausses les plus fortes sont toujours Bordeaux et Lyon à +7.2% et +7.4% sur les 12 derniers mois, alors que Paris enregistre un chiffre plus modeste qu’auparavant à +5.2%.
En quelques années, les prix immobiliers à Bordeaux et à Lyon, maintenant supérieurs au seuil symbolique des 4000 €/m2, ont rattrapé et parfois dépassé ceux de villes emblématiques du Sud-Est comme Aix-en-Provence et Nice. A l’image d’une dynamique économique très forte des deux premières qui se confirme année après année (plus l’effet TGV pour Bordeaux sans aucun doute).
Dans un marché qui reste malgré tout globalement haussier, certaines villes perdent en attractivité économique et cela se ressent dans les prix : -2.4% sur 12 mois pour Aix-en-Provence, -1.8% pour Toulon et -0.6% pour Grenoble.