Pouvoir d’achat immobilier : avec la hausse des prix, les acheteurs perdent des m²

La hausse des prix immobiliers est certes une bonne nouvelle pour ceux qui sont déjà propriétaires, qui peuvent parfois avoir le sentiment de s’enrichir en dormant, mais c’est plutôt une mauvaise nouvelle pour les acheteurs qui voient leur pouvoir d’achat s’éroder inexorablement. C’est exactement le phénomène qui a été observé sur l’année 2018, avec une accélération à la fin de l’année, conduisant à un bilan morose : dans 59% des villes françaises de plus de 100.000 habitants, les acheteurs ont perdu des m² !

Dit autrement : la plupart des français sont contraints d’acheter plus petit et/ou plus cher. Bien sûr, ce constat n’est pas valable pour tout le monde : c’est une moyenne observée qui dépend de multiples facteurs comme le niveau de revenu des emprunteurs, leur taux d’apport personnel, la durée des crédits octroyés, le niveau des taux d’intérêt… et la localisation du bien.

Les disparités régionales en terme de pouvoir d’achat immobilier sont frappantes, certaines régions comme le Nord-Est et le Sud-Est connaissant des évolutions contrastées en fonction des villes, alors que le Sud-Ouest a connu en 2018 une détérioration assez homogène et surtout sans précédent du pouvoir d’achat immobilier. Toutes les grandes villes de cette zone sont touchées, la palme revenant à Limoges avec une perte de 5,7 m² sur un an au 4ème trimestre 2018, la surface moyenne achetée dans cette ville s’établissant à 63,5 m² l’année dernière. Il faut dire qu’on note à Limoges une hausse de 9,3% du prix au m² signé sur 1 an, dont le niveau reste encore assez raisonnable malgré tout par rapport à d’autres villes (1 624 €/m² en 2018).