Cela devient problématique pour les entreprises de trouver des locaux tertiaires bien placés en Ile-de-France, y compris sur le marché des bureaux de seconde main. On ne parle même plus de Paris intra-muros, où le taux de vacance locative a atteint un niveau extrêmement bas à 2,3%, et où les rares projets en cours de réalisation sont souvent réservés bien avant leur livraison. C’est donc en première couronne que le report se fait naturellement, et la demande importante de locaux neufs construits selon les dernières normes technologiques et environnementales permet ainsi de relativiser l’afflux de livraisons prévisibles d’ici 2022 sur ce secteur géographique. JLL liste un certain nombre de projets d’envergure à livrer qui y sont encore disponibles sur le marché à la location: Stories (62 000 m²) et Le Fructidor (30 000 m²) à Saint-Ouen, ou encore Moods (30 000 m²) à Saint-Denis ; Landscape (64 000 m²), Alto (51 000 m²) et Trinity (49 000 m²) à La Défense; Canopy (43 000 m²) et Sways (35 000 m²) dans le Croissant Ouest.
Si l’on regarde plus immédiatement les livraisons attendues d’ici fin 2019, on a un prévisionnel de 800 000 m2 à livrer, dont plus de la moitié sont déjà loués. L’offre de première main en Ile-de-France est aujourd’hui limitée à 14 % de l’offre totale (443 000 m²), soit à peine la moitié des surfaces neuves louées en moyenne chaque année depuis 2008.
« Les grandes entreprises apprécient toujours autant les surfaces neuves ou restructurées qui font l’objet de nombreuses pré-commercialisations, à l’instar de la Société Générale sur Sakura, à Fontenay-sous-Bois, de Gefco sur Sense, à Puteaux, ou encore de Vinci sur In Défense, à Nanterre », analyse JLL.