On assiste désormais dans certaines villes françaises à un véritable déséquilibre entre l’offre et la demande de logements, selon le dernier baromètre LPI-SeLoger. Le Grand Ouest est le plus concerné, l’effet étant particulièrement remarquable sur les 3 derniers mois au Havre, où l’évolution du prix moyen signé pour un appartement est de +18,1% au mois de novembre comparé au mois d’août, à 2364 €/m2 !
La hiérarchie des prix dans les différentes métropoles régionales a été quelque peu bousculée au cours des dernières années, les principales villes du sud de la France se laissant progressivement distancer par d’autres métropoles situées plus au nord : selon le baromètre LPI-SeLoger, il est aujourd’hui plus cher de se loger dans un appartement ancien à Nantes (3819 €/m2) qu’à Montpellier (3004 €/m2), Marseille (3357 €/m2) ou Toulouse (3555 €/m2). Et Lyon (5427 €/m2) distance désormais nettement Bordeaux (4606 €/m2) et Nice (4348 €/m2) sur le podium des prix en régions pour ce type de biens immobiliers. Faut-il y voir un effet du réchauffement climatique et des canicules à répétition qui l’accompagnent ?
Sur les 12 derniers mois, outre les villes du Grand Ouest, on assiste à une poussée des prix à Lyon (+7,5%) et ses environs (+11,7% à Villeurbanne). D’autres villes du nord et de l’est du territoire subissent en revanche un effritement des prix sur les trois derniers mois, comme Strasbourg (-3,6% à 3469 €/m2) et dans une moindre mesure Lille (-1,5% à 3273 €/m2). Phénomène intéressant : à Lille, où les prix sont devenus élevés pour la région, on note un report de la demande sur Villeneuve-d’Ascq ou Roubaix, où les hausses de prix sont à deux chiffres sur un an.