Et qui dit recrutements massifs dit utilisation massive de m2 supplémentaires d’immobilier logistique. Les décisions d’Amazon seront certainement suivies d’autres annonces similaires de commerçants en ligne. Signe de la demande très forte de ressources humaines dans ce secteur, le géant du e-commerce a même octroyé une augmentation significative à ses salariés travaillant dans les entrepôts, les centres logistiques, les magasins et dans les services de livraisons, de 2 $ par heure, ce qui va générer un coût supplémentaire de 350 millions $.
Suite aux mesures de limitation de circulation -voire de confinement- décidées par de nombreux Etats européens, suivis par des grandes villes et des comtés américains, les consommateurs se rabattent sur la livraison à domicile pour leurs achats quotidiens, que ce soit leurs repas (les restaurants et les bars ont fermé à de nombreux endroits) ou leur consommation courante. Dans ce contexte, toute la chaîne d’approvisionnement est chamboulée, les entrepôts devant prendre en urgence le relais des commerces physiques dorénavant fermés pour une période de quelques semaines. Les grandes enseignes vont donc devoir réorganiser en urgence le stockage de leurs produits en faveur des centres logistiques.
L’immobilier logistique, déjà très en vogue auprès des investisseurs depuis quelques années en raison de l’essor structurel du commerce en ligne, devient ainsi plus que jamais un actif stratégique en ces temps particulièrement troublés.