Un avis autorisé sur le niveau des prix dans l’immobilier tertiaire
Cet article a été écrit par Francois Le Brun Publiée le :Les chiffres de l’immobilier de bureau durant le premier trimestre traduisent une vigueur de l’activité, dans le droit fil des cinq dernières années. Des économistes se posent pourtant la question de savoir si un pic n’a pas été atteint. Jean Pitois, directeur du développement de Périal apporte sa réponse
Quand on croit aux vertus du marché, il faut aller au-delà de la conjoncture. Il faut regarder loin devant, mais aussi loin derrière soi, dans l’histoire. « Sur longue période, l’immobilier connait plusieurs cycles, rappelle Jean Pitois, directeur du développement de Périal : sur les prix, les taux d’intérêt ». A moyen terme, la valorisation des bureaux sera bien entendu impactée par l’évolution des prix, des taux de rendement du marché immobilier et par celle des taux d’intérêt.
Un particulier doit néanmoins garder à l’esprit l’objectif qu’il poursuit : dans une logique de recherche de revenus, et en particulier pour préparer sa retraite, les SCPI restent le placement le plus adapté. Les bureaux, qui constituent le cœur du portefeuille des SCPI, voient en effet leur demande augmenter. Elle a progressé de près de 50% ces cinq dernières années en Ile-de-France. Or ce mouvement s’amplifie, dans les grandes métropoles de France et d’Europe. Le contexte s’y prête. Nous sommes à l’aube d’une mutation technologique et la croissance économique est solide. Cette demande forte, comparée à une offre en retard, entraînera une hausse des loyers. Et cela va continuer d’entraîner une amélioration de la rentabilité locative.
Si en plus, le législateur facilite la transformation en logements des immeubles de bureaux obsolètes, comme cela est prévu dans le projet de loi Elan, un élément supplémentaire viendra jouer en faveur du secteur.
« Nous aurons donc, conclut Jean Pitois, une progression du rendement des SCPI, et cela est plus important pour les épargnants que l’évolution des prix ».