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Le marché du crédit immobilier stoppé net par le coronavirus

Cet article a été écrit par Jean-Francois Valicon Publiée le :

Le crédit immobilier n’a cessé de battre des records d’encours année après année, à tel point que la situation avait commencé à inquiéter les autorités de contrôle, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) allant même jusqu’à tirer la sonnette d’alarme en décembre dernier sur la « surchauffe du crédit aux particuliers », invitant les banques à explicitement respecter le critère du taux d’endettement maximal de 33% et à plafonner la durée des prêts immobiliers à 25 ans.

Mais le coronavirus semble avoir eu l’effet désiré, voire un peu plus, sur ce marché du crédit qu’il était devenu nécessaire de refroidir. En effet, alors que l’année 2020 avait démarré sous des auspices toujours très favorables aux emprunteurs immobiliers, le confinement est venu mettre un terme brutal à cette situation. « Le début de l'année 2020 a été très bon jusqu'au 15 mars », a ainsi analysé récemment dans une vidéo Jean-Marc Vilon le directeur général de Crédit Logement, organisme qui réunit les principales banques françaises, lors d’un point mensuel établi en partenariat avec l'institut CSA. « Et puis est arrivé le moment du confinement, et à partir de là évidemment l'activité a baissé de manière extrêmement importante ».

Les acteurs du crédit immobilier se retrouvent aujourd’hui dans un brouillard épais : après le déconfinement prévu le 11 mai, le marché va-t-il repartir aussi soudainement qu’il s’est arrêté à la mi-mars ? Les taux d’intérêt pratiqués par les banques vont-ils rester aussi généreux ? Difficile de répondre pour le moment.

« On est face à une crise totalement inédite à la fois par son ampleur mais également par son type », résume ainsi Jean-Marc Vilon. « Elle a été choisie, finalement, par nos gouvernements. On a décidé d'arrêter l'économie. L'impact sur l'immobilier résidentiel, c'est bien sûr moins de transactions, en particulier en 2020. C'est sans doute encore un impact en 2021 mais on peut avoir des effets qui restent limités. »

De son côté, le courtier Meilleurtaux se veut prudent dans son analyse : « À ce stade, nous anticipons une hausse de taux pour la sortie de crise, mais celle-ci dépendra notamment de la longueur du confinement, qui déterminera la durée où le marché est resté à l'arrêt. Mais il convient d'être extrêmement prudent, car l'évolution dépend d'une équation dont nous ne maîtrisons pas les nombreuses inconnues ».

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