Regard de Jean Christophe Antoine sur l’épargne et les SCPI

Patrimonia c’est en quelque sorte la grande messe annuelle des professionnels de la gestion du patrimoine. En 2016, Jean Christophe Antoine y a perçu l’atmosphère d’une industrie dynamique portée autant par une croissance forte de l’épargne que par l’imagination des gérants à créer de nouveaux supports.

Il se félicite que L’AMF soit « bien présente » en délivrant notamment des « agréments avec modération ». Les recommandations et avis de cette autorité rappellent à chacun que l’épargne publique est une « affaire sérieuse » : un produit de placement ne se vend pas comme un produit de consommation courante. « Il faut une prescription, comme chez un médecin ».

 A Patrimonia « nul traitement pour malade », il s’agit surtout d’ ordonnances pour les bien-portants visant à anticiper et se protéger contre tout et surtout contre la fiscalité et l’érosion monétaire.

Jean Christophe Antoine souligne également le dynamisme de la collecte des SCPI. Toutefois elles font « petit jeu » au regard du volume global collecté par l’épargne. « Et c’est tant mieux ». Car investir est un art et les (bons) produits sont plus rares que l’on ne pense.

D’après le spécialiste, la course aux volumes ne peut pas permettre de soutenir un taux de distribution élevé, un critère qui fait malgré tout une bonne partie du succès des SCPI. De plus, les gérants, doivent faire face à des enjeux de compétences, de professionnalisme renforcé, de back-office plus lourd à former et à faire fonctionner. Enfin, se pose aussi la question du juste coût de la gestion. Un élément qu’il ne voit « pas diminuer dans les années qui viennent ».