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Forte hausse de la demande placée en immobilier logistique au 3ème trimestre 2020 selon Arthur Loyd

Cet article a été écrit par Jean-Francois Valicon Publiée le :

L’immobilier logistique est le secteur le plus préservé de l’immobilier tertiaire en période de pandémie car il est soutenu par la réorganisation des chaînes logistiques et l’essor du e-commerce. Bien sûr, le confinement au printemps dernier a fait ponctuellement baisser l’activité locative, mais le 3ème trimestre marque un fort rebond du secteur selon la société de conseil en immobilier d’entreprise Arthur Loyd, en particulier sur la partie méridionale de la dorsale nord-sud historique (Lyon et Marseille).

A la différence de secteurs comme les bureaux ou les actifs commerciaux, la demande locative est repartie de façon très significative sur le créneau immobilier de la logistique au 3ème trimestre, selon Didier Terrier, le directeur général d’Arthur Loyd Logistique : « la demande placée atteint 1 791 000 m2 à la fin de septembre 2020, un niveau certes inférieur de 28 % au volume commercialisé en 2019, mais qui illustre néanmoins la capacité de résistance d’un pan d’activité plus nécessaire que jamais au bon fonctionnement de l’économie française, dans un contexte de crise généralisé ».

Les actifs situés sur la dorsale logistique historique Lille-Paris-Lyon-Marseille attirent à nouveau une majorité des demandes locatives, avec 54% des volumes placés sur les 9 premiers mois de l’année. C’est surtout la partie sud de cette dorsale qui a tiré son épingle du jeu, l’Île-de-France et la région de Lille s’affichant en retrait. « Les commercialisations ont été particulièrement soutenues dans les pôles logistiques historiques que sont les secteurs lyonnais et marseillais qui, avec 351 000 m2 placés, ont même connu une activité plus nourrie qu’en 2019 », détaille Didier Terrier. Mais les secteurs géographiques dits « secondaires » connaissent également un fort regain d’attractivité cette année, avec 815.000 m2 placés d’après Arthur Loyd : c’est le 2ème meilleur score depuis 10 ans après l’année 2019.

En 2020, l’activité a été globalement tirée par les grandes transactions -10 opérations de plus de 40.000 m2 ont été réalisées, contre 12 en 2019- avec souvent à la manœuvre les grands prestataires logistiques qui représentent 52 % des volumes cette année. « Les acteurs de la grande distribution ont quant à eux poursuivi la réorganisation de leur réseau : depuis le début de l’année 2020, Intermarché a ainsi finalisé cinq transactions sur des surfaces existantes ou à construire », rappelle ainsi Didier Terrier.

Les perspectives du secteur immobilier logistique restent très attractives selon Arthur Loyd, alors que l’épidémie de Covid-19 est loin d’être terminée, même si de nombreux challenges organisationnels et réglementaires doivent être pris en considération : « la crise sanitaire et économique a ébranlé au cours des derniers mois le marché de l’immobilier logistique, venant s’ajouter plus globalement à d’autres défis de taille pour le secteur de la supply chain : raréfaction des fonciers et de la main-d’œuvre dans certains pôles établis, durcissement de la législation… Cette période a pourtant illustré le rôle essentiel de la chaîne logistique, dont la mission centrale (livrer les particuliers et les organisations au bon endroit et au bon moment) n’a pas changé, cela en dépit du confinement », résume Didier Terrier.

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