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Un déséquilibre persistant sur les marchés immobiliers résidentiels européens selon Colliers

Cet article a été écrit par Jean-Francois Valicon Publiée le :

Colliers vient de publier sa dernière étude sur les marchés immobiliers résidentiels européens :  Capital Markets European Living Snapshot. Le principal enseignement qui en est tiré par la société de conseil international en immobilier est qu’un important déséquilibre se matérialise entre une demande de logements très dynamique et une pénurie d’offres adaptées, compte tenu de l’urbanisation croissante des ménages européens. Cette situation galvanise l’intérêt des investisseurs qui sont mis en confiance sur la solidité des prix à court et moyen terme. D’après Colliers, cela contribue à la hausse des volumes d’investissement qui a atteint 89% en Europe en 2021 par rapport à l’année précédente. L’immobilier résidentiel représente pour la première fois plus de 30% du volume total des investissements immobiliers en Europe.

Un investissement contracyclique particulièrement attractif en période de forte incertitude macro-économique

« Dans le contexte actuel de volatilité économique, ce déséquilibre à long terme rend le secteur résidentiel attractif pour les capitaux à la recherche d’un investissement compétitif, contre-cyclique et offrant une variété de voies d’accès au marché », analyse Luke Dawson, directeur général Cross Border Capital Markets chez Colliers. « Le marché résidentiel locatif libre, par exemple, gagne en popularité en raison de la disponibilité limitée du stock existant, parallèlement aux investissements dans le logement social. »

Colliers observe d’autre part une tendance croissante à l’échelle européenne : l’intérêt des investisseurs pour les résidences étudiantes, en particulier dans les pays et les métropoles les plus attractifs sur ce secteur. « Nous constatons que les investisseurs se concentrent davantage sur des marchés dynamisés par des facteurs démographiques spécifiques » résume Damian Harrington, directeur de la recherche Europe Middle East & Africa de Colliers. « Les logements étudiants suscitent beaucoup d’intérêt sur des marchés comme l’Italie, l’Espagne et l’Europe centrale et orientale. »

Un autre phénomène significatif est l’attractivité retrouvée des villes de second rang qui ont connu une hausse de leur activité en 2021. Colliers compare ce mouvement observé à l’échelle européenne à la situation de l’investissement dans l’immobilier résidentiel américain qui concerne très largement les petites villes (par exemple Charleston en Caroline du Sud, Tucson en Arizona, San Antonio au Texas…)

 « Les départs vers les villes secondaires sont de plus en plus évidents sur les marchés plus matures d'Europe » observe Paddy Allen, Directeur Capital Markets chez Colliers au Royaume-Uni. « Des endroits comme Göteborg et Manchester attirent davantage l'attention des investisseurs qui élargissent leur recherche de rendement. »

Des volumes d’investissement en hausse en France dans un marché confronté à une offre limitée

Selon Colliers, la France a atteint un volume de 7,4 milliards € sur les transactions résidentielles en 2021. C’est une hausse de 7 % par rapport à 2020 et deux fois plus qu’en 2019 ! Et encore, Colliers estime que les volumes pourraient être bien supérieurs si le très faible taux de rotation des actifs ne limitait pas autant les transactions. Une des tendances les plus remarquables notée par l’expert immobilier est l'arrivée sur le marché français d'anciens opérateurs de logements sociaux, qui ont une force de frappe importante et se saisissent de participations significatives dans des programmes de logements neufs en cours de développement.

« Avec plus de 7 milliards d’euros de transactions observées en 2021, le compartiment résidentiel est devenu en moins de 10 ans la 2ème classe d’actifs immobiliers en termes d’investissement en France » selon Magali Marton, Directrice Communication-Marketing, Research et Data de Colliers France. « Si le chemin est encore loin pour rivaliser avec les volumes observés en Allemagne (proches de 20 milliards € investis par an entre 2019 et 2021), le marché français recèle des opportunités tant du côté du résidentiel classique ou intermédiaire que de celui des résidences gérées, en particulier à destination des populations étudiantes », ajoute Magali Marton.

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