
À quoi ressemblera votre retraite ?
Imaginez-vous à 65 ans. Vous venez de terminer votre carrière. Le rythme change, l'agenda se libère... mais une question se pose très vite : comment allez-vous vivre, vraiment ?
Pour beaucoup, la réponse est floue, voire inquiétante. Et pour cause : le modèle traditionnel de la retraite vacille en France. Là où quatre actifs finançaient un retraité en 1960, ils ne sont plus que 1,7 aujourd’hui. En 2070 ? À peine 1,3 pour un, selon les estimations. Une équation difficile à équilibrer.
Ce déséquilibre se traduit déjà par des pensions moins généreuses. Le "taux de remplacement", c’est-à-dire la part du dernier salaire touchée à la retraite, plafonne autour de 65 %. Pour les plus jeunes, qui partiront en retraite après 2050, les projections parlent de 40 %... Suffisant pour continuer “comme avant” ? Peut-être pas, sauf à être prêt à adopter un mode de vie totalement différent.
Le piège, c’est d’attendre
Aujourd’hui, de nombreux Français s’inquiètent pour leur retraite. Ce n’est pas un hasard. Chaque réforme soulève des doutes, des incompréhensions, voire de la colère. Et pourtant, une vérité s’impose : attendre que l’État règle la question ne suffit plus.
Attendre la fin de sa carrière pour s’inquiéter de ses ressources futures est une erreur de plus en plus risquée. Repousser le démarrage de cet effort d’épargne oblige à investir davantage sur un temps court. Epargner 43 € par mois dès 30 ans peut suffire à constituer un capital de 40 000 € à 65 ans, si l'on compte sur un rendement de 4 %. En commençant à 50 ans, le même objectif en coûte 153 € mensuels. C’est toute la valeur des intérêts composés. Dans le premier cas, les intérêts du placement comptent pour 21 400 € du total cumulé au bout de 35 ans ; dans le deuxième, ils comptent pour 10 700 €.
Une offre de placements diversifiée
Il existe une multitude de leviers pour construire sa retraite dès maintenant. Le Plan Epargne Retraite, avec ses déductions fiscales immédiates. L'assurance-vie, flexible et adaptée à de nombreux projets. Les SCPI, pour investir dans l'immobilier sans les contraintes du propriétaire (contre frais). Le PEA, pour qui souhaite miser sur le long terme en bourse et profiter d’avantages fiscaux.
Chaque solution a ses avantages, ses limites aussi. Les risques ne sont pas les mêmes : liquidité, perte en capital, fluctuations, et bien entendu les frais... Mais combinés intelligemment, ces placements permettent d’envisager l’avenir avec plus de sérénité. Le tout, c’est de commencer ! Et de le faire en accord avec sa situation personnelle, son horizon de vie, ses envies, sa tolérance au risque.
L’idée n’est pas seulement de compenser une baisse de revenus future, mais aussi de pouvoir construire une nouvelle phase de vie enrichissante et choisie.
source Conseil d’Orientation des Retraites