Fininpierre (Foncia Pierre Gestion) est parvenue a tenir le cap en 2013 malgré des entreprises locataires toujours en quête d'économies.
Le taux d'occupation financier qui atteint en moyenne 87,72 % (88,43 % en 2012) oblige la société de gestion a faire preuve d'une forte réactivité pour relouer les locaux vacants. Reste que les difficultés locatives n'ont pas empêché Fininpierre de verser un dividende au même niveau que 2012 : 30,33€. Avec un résultat distribuable de 28,09€, ce montant a été rendu possible en puisant 2,23€ dans le report à nouveau. Celui s'élève donc maintenant à 8,42€. « Bien qu'entamé, il reste confortable » souligne le conseil de surveillance. Il représente encore, plus d'un trimestre de distribution.
A noter également, l’encourageant historique de performance de la SCPI. Au cours des 5 dernières années, le dividende a enregistré une hausse cumulée de 4,72 % après un pic atteint en 2010 (31,2€). Surtout, le prix moyen acquéreur est passé de 455,31€ en 2008 à 520,51€ en 2013 (521,7€ au 20 octobre) soit une hausse de 14,32% sur 6 ans. Cette performance est le fruit d'une politique d'arbitrage et de travaux entamée depuis plusieurs années.
A la tête d'un patrimoine de 72 actifs (37 576m2) à dominante de bureaux (81,97%), Fininpierre a réalisé l'année dernière plusieurs investissements (2,85m€) lui « permettant de maintenir des prévisions de loyers 2014 au niveau de 2013. Il s'agit des bureaux à Lyon (1,47m€) et d'un local commercial parisien (laboratoire) en indivision avec Rocher Pierre 1 et Placement Pierre Select 1 (1,38m€). De plus la SCPI s'est enrichie – toujours en indivision- d'un autre commerce (Paris 12ème) loué sur la base d'un bail ferme courant jusqu'au 30 juin 2024. Le recours à l'emprunt n'a pas été utilisé. Mais, en attendant « les arbitrages programmés à venir » il va être utilisé à hauteur de 2m€ pour financer l'immeuble dans le 12ème. Ce n'est pas tout, Fininpierre a demandé lors de la dernière assemblée à relever son autorisation d'emprunt … à 5m€. Autrement dit, la SCPI a des idées tout en sachant qu'elle avance calmement sur le chemin d'un patrimoine qui se renouvelle et se modernise. Cette « gestion prudente et avisée » a d'ailleurs été saluée par le conseil de surveillance. Pour autant, l'organe de contrôle est bien« conscient des difficultés à venir ».
Parallèlement, au resserrement des frais généraux des clients- locataires, il remarque, « l'inévitable vieillissement des actifs ». A cette fin, des choix stratégiques « aussi bien en internes qu'en externes » devront être faits de manière à poursuivre l'adaptation du patrimoine et réduire la vacance (16 % du portefeuille). D'ores et déjà la SCPI se fixe comme objectif prioritaire l'entretien de ses immeubles. Fin 2013, le poste provisions pour grosses réparations représente 1,16m€ après une dotation de 149,3k€ et une reprise de 216,2 k€. Les travaux de natures ou de montants variés ont concerné une quarantaine d’immeubles dont près de la moitié ont porté sont des actifs vacants. Le but est clair : il convient de « créer les conditions d'occupation permettant une distribution au nouveau des résultats de la SCPI ».
Pour l'heure, le 3ème trimestre confirme une stabilisation du taux d'occupation financier (87,76%). 2 « petits » bureaux vacants (Boulogne, Nantes) ont été cédés pour un total de 955k€. Les 3 premiers dividendes se sont élevés chacun à 7,2€ contre 7,44€ sur les mêmes périodes de 2013.