Projet de tours Hermitage à La Défense : les derniers habitants s’accrochent à leurs logements

Ce terrain est très convoité car situé à Courbevoie en bord de Seine avec une vue imprenable sur Paris, il est actuellement la propriété du bailleur social Logis Transports ainsi que les immeubles de 250 logements sociaux qui s’y élèvent.

Le « hic » du projet depuis le début : pour démarrer la construction de ces nouvelles tours « pharaoniques » dessinées par le célèbre architecte Norman Foster, il faut d’abord détruire les immeubles existants qui datent des années 70, et donc libérer les 250 logements de leurs occupants… C’est chose faite pour 238 d’entre eux, avec des solutions de relogement proposées par le bailleur social et acceptées par les locataires. Mais 12 logements restent occupés selon le bailleur alors même que les derniers recours ont été invalidés par le Conseil d’Etat fin juillet, y compris les pourvois formés par trois institutionnels propriétaires de tours voisines et impactées par le projet (Allianz Vie, Ugitour et SCI Tour First), et que quelques expulsions par voie d’huissier ont eu lieu au début du mois d’août.

Le promoteur russe Emin Iskenderov reste cependant optimiste sur l’avancement rapide du projet : il espère que tous les logements seront libérés avant la fin de l’année. Il présentera alors aux élus locaux son plan de financement du projet de près de 3 milliards d’euros (on parle de 448 logements, un hôtel 5 étoiles, une résidence étudiante, des restaurants…). De quoi rassurer les élus sur le sérieux de ce projet livrable pour les JO de 2024, alors que les retards accumulés et la relative opacité du promoteur sur son tour de table ont distillé chez certains le doute au cours des années…